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dimanche 17 novembre 2013

Saules aveugles, femme endormie - Haruki Murakami


« Une brise de mai, gonflée comme un fruit à la peau rêche, à la pulpe onctueuse, aux graines abondantes. »

« Durant ces années, le petit garçon de neuf ans était devenu un adolescent de quatorze ans, et moi j’en avais à présent vingt-cinq. Et cela avait élevé entre nous comme une barrière translucide que nous avions du mal à franchir. »

« Les livres que j’avais lus étaient bien rangés sur les étagères, le lit où j’avais l’habitude de dormir toujours là, proprement fait. Mon bureau et tous les vieux disques que j’écoutais quelques années plus tôt, tout était là, bien en place, mais tout était racorni, sans aucune des couleurs et des odeurs d’avant. Seul demeurait le temps, invincible. »

« Je changeai de position sur ma chaise en plastique et, la joue contre la main, tentai de remonter les couches de ma mémoire. C’était comme si je grattais un bouchon en liège avec la pointe d’un couteau effilé. »

« Les saules aveugles sont pleins d’un pollen très puissant. De toutes petites mouches chargées de ce pollen s’introduisent dans les oreilles de la femme et la font dormir. »

« L’examen attentif d’une oreille humaine vous amène à penser que, comparée à d’autres organes, celle-ci est dotée d’une morphologie quasiment inconcevable. »

Saules aveugles, femme endormie

« Le directeur avait dans les quarante ans bien tassés. Grand, les épaules larges, il avait dû être un sportif accompli dans sa jeunesse. A présent, il commençait à s’épaissir, en particulier autour du menton. Et du ventre. Au sommet du crâne, ses cheveux secs et raides se clairsemaient : il flottait autour de lui une odeur de célibataire endurci, comme du papier journal et des pastilles enfermés ensembles dans un tiroir depuis un certain temps. Elle avait un oncle célibataire qui avait le même genre d’odeur. »

« Le 17 novembre, jour de son vingtième anniversaire, le travail avait commencé comme d’habitude. »

« Même à l’intérieur du restaurant flottait l’odeur de cette pluie de fin d’automne. »

« A vingt ans, on ne vit plus tout à fait dans l’univers des contes de fées. »

« Et l’ombre qui ternissait la commissure des lèvres s’évanouit. »

Le jour de ses vingt ans

« Le premier à avoir passé le gouffre obscur qui sépare la réalité de l’irréalité (ou l’irréalité de la réalité) fut un ami que je connaissais depuis l’université, et qui enseignait l’anglais dans un collège. »

« La femme qui mourut en décembre était la plus jeune. Elle avait vingt-quatre ans. Vingt-quatre ans, l’âge où meurt une révolutionnaire ou une rock star. Une nuit froide et pluvieuse, juste avant Noël, elle fut écrasée dans l’espace tragique (et pourtant parfaitement banal) compris entre un camion qui livrait de la bière et un poteau téléphonique en béton. »

« elle avait aux lèvres un petit sourire suggestif – tel un crépuscule voilé. »

La tragédie de la mine de New York

« Dans ces instants, ses yeux ressemblaient à des lunes blanches à l’aube, flottant au zénith du ciel. »

L’avion ou Il se parlait à lui-même comme s’il lisait un poème

« la chose la plus terrifiante au monde, c’est vous-même. »

Le miroir

« Dans les années 60, quelque chose de vraiment spécial a existé. »

« je préfère les gens plus imparfaits, les gens dont la réalité est plus tangible. »

« Lui faisait partie de l’équipe de foot, elle du club de conversation anglaise. »

Un récit folklorique de notre temps : la préhistoire du capitalisme à son stade ultime

« Parfois, dans le soleil, le thermos argenté miroitait sauvagement, comme la lame d’un couteau. »

« Puis les silhouettes de deux hélicoptères militaires firent leur apparition au large et, semblables aux messagers d’une tragédie grecque porteurs de nouvelles calamiteuses, ils vrombirent dans un fracas assourdissant au-dessus de nos têtes et disparurent à l’intérieur des terres. »

« Nos deux valises étaient posées au pied du lit, comme des animaux blottis craintivement. Ah oui, pensai-je, demain, nous ne serons plus là. »

« Puis je glissai dans ma poche une petite bouteille de Wild Turkey »

« C’était la pleine lune, qui baignait le monde de teintes étranges – différentes de celles du jour. Comme si on avait regardé le paysage à travers un filtre coloré particulier, un filtre qui aurait donné à certaines choses une teinte plus intense qu’elles ne l’avaient en réalité, et qui en aurait rendu d’autres aussi incolores, aussi livides que des cadavres. »

Le couteau de chasse

« C’est seulement quand le type qui vient récolter l’argent pour la distribution des journaux était passé que je m’étais rendu compte qu’un mois entier avait filé. Eh bien oui, c’est la vie. »

Le bon jour pour les kangourous
« Le monde n’était qu’embêtements : dentiste, impôts, crédits pour la voiture, air conditionné en panne… »

« La mort, aussi paisible que des fonds sous-marins, aussi suave qu’une rose de mai. »

Le petit grèbe

« Avant de mettre les pieds en Grèce, nous ne connaissions même pas le nom de cette île située non loin de la frontière avec la Turquie. Par temps clair, on voyait nettement sur la rive opposée les montagnes verdoyantes du continent turc. Et les jours où le vent soufflait un peu fort, plaisantaient les gens du coin, on pouvait humer les odeurs de kébab. Toute plaisanterie mise à part, c’était vraiment l’Asie Mineure qui se profilait sous nos yeux. C’était l’île la plus proche des côtes de la Turquie. »

Les chats mangeurs de chair humaine

« Parfois, je me suis moi-même retrouvé dans cette situation de tante-pauvre-sans-nom. Pris le soir dans la bousculade d’une aérogare, ma destination, mon nom, mon adresse, tout s’était échappé de ma tête. Mais, bien sûr, cela n’avait pas duré longtemps, cinq ou dix secondes tout au plus. »

L’histoire d’une tante pauvre

« Mais ce qu’elles recherchent, c’est que quelqu’un s’intéressent à elles au-delà de leur statut somme tout statique de « petite amie » ou d’ « épouse ». »

Nausée 1979

« Le septième homme resta silencieux un moment et reagrda tous les autres à tour de rôle. Personne ne parlait, personne ne faisait le moindre mouvement, à peine si l’on respirait. »

Le septième homme

« Durum semolina. De la farine dorée, issue de blés cultivés dans les plaines italiennes. Les Italiens, seraient-ils étonnés de savoir que ce qu’ils exportaient en 1971, en réalité, c’était la solitude ? »

L’année des spaghettis

« A partir de maintenant, je ne cuisinerai et ne dégusterai que la nourriture que je désirerai manger. »

Les vicissitudes des piqu’crocks

« La glace possède ainsi le pouvoir de conserver toutes sortes de choses. »

« Des larmes de glace qui coulent sans fin. Et tombent dans notre maison de glace, au pôle Sud, loin de tout. »


L’Homme de glace

« Elle avait vingt-six ans et enseignait l’anglais dans une école privée pour jeunes filles. »

Les crabes

«J’imaginais qu’il détachait ses dents pour les brosser l’une après l’autre avant de les remettre en place. »

La luciole

« En effet, c’était bien là un hasard incroyable. Imaginez un peu : une matinée d’un jour de semaine, sans le café presque vide d’une galerie marchande presque déserte, deux personnes s’installent côte à côte et lisent le même livre. En plus, ce n’était pas un best-seller de renommée mondiale, mais un livre de Charles Dickens. Et pas l’un de ses plus célèbres. Ce hasard étrange et intriguant les prit tous les deux par surprise. Il leur permit également de surmonter la timidité liée à cette première rencontre. »

Hasard, hasard

« Je suis comme un poulet : je fais trois pas et ma tête est vide. Alors j’écris tout. J’ai entendu dire qu’Einstein avait l’habitude de faire la même chose. »

La baie de Hanalei

« C’est plutôt les mots qui ont besoin de nous. »

Où le trouverai-je ?

«Ils entrechoquèrent leurs coupes qui firent entendre un léger tintement sybillin. »

La pierre-en-forme-de-rein qui se déplace chaque jour

« Dites-moi, vous connaissez sûrement l’expression : ‘Trois pas en avant, deux pas en arrière’ pour caractériser la vie humaine, n’est-ce pas ? »

Le singe de Shinagawa

Recueil de nouvelles : Saules aveugles, femme endormie – Haruki Murakami

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