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jeudi 30 juillet 2015

The Virgin and the Gipsy - D.H. Lawrence


« She was one of those physically vulgar, clever old bodies who had goth er own way all her life by buttering the weaknesses of her men-folk. »

« In his heart was enshrined the pure girl he had wedded and worshipped. »

« For in the pure loftiness of the rector’s heart still bloomed the pure white snow-flower of his young bride. »

« The two girls wore their coats with fur collars turned up, and little chic hats pulled down over their ears. Tall, slender, fresh-faced, naïve, yet confident, too confident, in their school-girlish arrogance, they were so terribly English. They seemed so free, and were as a matter of fact so tangled and tied up, inside themselves. »

« But she never travelled with him, and wet or fine, bicycled to the station, while he went on foot. »

« The two girls were both determined that what they wanted was a really jolly social life. »

« This certainly is a hard nut to crack. »

« She literally lived on chocolates. »

« It is very much easier to shatter prison bars than to open undiscovered doors to life. »

« I expect he’s abroad where the sun shines. »

« She met his dark eyes for a second, their level search, their insolence, their complete indifference to people like Bob and Leo, and something took fire in her breast. She thought ‘He is stronger than I am ! He doesn’t care !’ »

« He was apparently a man something over thirty, and a beau in his way. »

« His appearance was curiously elegant, and quite expensive in its gipsy style. He was handsome, too, pressing in his chin with the old, gipsy conceit, and now apparently not heeding the strangers any more, as he led his good roan horse off the road, preparing to back his cart. »

« She smiled in a way that was more wolfish than cajoling, and the force of her will was felt, heavy as iron beneath the velvet of her words. »

« It was a peculiar look, in the eyes that belonged to the tribe of the humble : the pride of the pariah, the half-sneering challenge of the outcast, who sneered at law-abiding men, and went his own way. »

« And as he loped slowly past her, on his flexible hips, it seemed to her still that he was stronger than she was. Of all the men she had ever seen, this was the only one who was stronger than she was, in her own kind of strength, her own kind of understanding. »

« That was her constant refrain to herself : Why is nothing important ? Whether she was in church, or at a party of young people, or dancing in the hotel in the city, the same little bubble of a question rose repeatedly on her consciousness : Why is nothing important ?
There were plenty of young men to make love to her : even devotedly. But with impatience she had to shake them off. Why were they so unimportant ? – so irritating ! »

« This made her lonely, in spite of all the courting. Perhaps the courting only made her lonelier. »

« Have you heard of Simon Fawcett ? »

« Such a smart young officer, awfully good class, so calm and amazing with a motor-car, and quite a champion swimmer, it was intriguing to see him quietly, calmly washing dishes, smoking his pipe, doing his job so alert and skilful. »

« His anger was of the soft, snowy sort, which comfortably muffles the soul. »

« A husband was never more than a semi-casual thing ! »

« Be braver in your body, or your luck will go. »

« And only then she realized that he had a name. »

The Virgin and the Gipsy – D.H. Lawrence

mercredi 29 juillet 2015

La Morte amoureuse / Une nuit de Cléopâtre - Théophile Gautier


« j’ose à peine remuer la cendre de ce souvenir. »

« Oui, j’ai aimé comme personne au monde m’a aimé, d’un amour insensé et furieux, si violent que je suis étonné qu’il n’ait pas fait éclater mon cœur. Ah ! quelles nuits ! quelles nuits ! »

« Une minute après, je rouvris les yeux, car à travers mes cils je la voyais étincelante des couleurs du prisme, et dans une pénombre pourprée comme lorsqu’on regarde le soleil. »

« Elle était assez grande, avec une taille et un port de déesse : ses cheveux, d’un blond doux, se séparaient sur le haut de sa tête et coulaient sur ses tempes comme deux fleuves d’or ; on aurait dit une reine avec son diadème ; son front, d’une blancheur bleuâtre et transparente, s’étendait large et serein sur les arcs de deux cils presque bruns, singularité qui ajoutait encore à l’effet de prunelles vert de mer d’une vivacité et d’un éclat insoutenables. Quels yeux ! avec un éclair il décidaient de la destinée d’un homme. »

« Des dents du plus bel orient scintillaient dans son rouge sourire, et de petites fossettes se creusaient à chaque inflexion de sa bouche dans le satin rose de ses adorables joues. »

« Et je sentais la vie monter en moi comme un lac intérieur qui s’enfle et qui déborde ; mon sang battait avec force dans mes artères ; ma jeunesse, si longtemps comprimée, éclatait d’un coup comme l’aloès qui met cent ans à fleurir et qui éclôt avec un coup de tonnerre. »

« La vieille gouvernante alla ouvrir, et un homme au teint cuivré et richement vêtu, mais selon une mode étrangère, avec un long poignard, se dessina sous les rayons de la lanterne de Barbara. »

« Au lieu de l’air fétide et cadavéreux que j’étais accoutumé à respirer en ces veilles funèbres, une langoureuse fumée d’essences orientales, je ne sais quelle amoureuse odeur de femme, nageait doucement dans l’air attiédi. »

« ses longs cheveux dénoués, où se trouvaient encore mêlées quelques petites fleurs bleues, faisaient un oreiller à sa tête et protégeaient de leurs boucles la nudité de ses épaules »

« La nuit s’avançait, et, sentant approcher le moment de la séparation éternelle, je ne pus me refuser cette triste et suprême douceur de déposer un baiser sur les lèvres mortes de celle qui avait eu tout mon amour. O prodige ! un léger souffle se mêla à mon souffle, et la bouche de Clarimonde répondit à la pression de la mienne : ses yeux s’ouvrirent et reprirent un peu d’éclat, elle fit un soupir, et, décroisant ses bras, elle les passa derrière mon cou avec un air de ravissement ineffable. »

« Envelopée de ce fin tissu qui trahissait tous les contours de son corps, elle ressemblait à une statue de marbre de baigneuse antique plutôt qu’à une femme douée de vie. »

« Elle posa la lampe sur la table et s’assit sur le pied de mon lit, puis elle me dit en se penchant vers moi avec cette voix argentine et veloutée à la fois que je n’ai connu qu’à elle… »

« Elle avait reployé ses talons sous elle et se tenait accroupie sur le bord de la couchette dans une position pleine de coquetterie nonchalante. De temps en temps elle passait sa petite main à travers mes cheveux et les roulait en boucles comme pour essayer à mon visage de nouvelles coiffures. Je me laissais faire avec la plus coupable complaisance, et elle accompagnait tout cela du plus charmant babil. Une chose remarquable, c’est que je n’éprouvais aucun étonnement d’une aventure aussi extraordinaire, et, avec cette facilité que l’on a dans la vision d’admettre comme fort simples les évènements les plus bizarres, je ne voyais rien là que de parfaitement naturel. »

« Ses prunelles se ravivèrent et brillèrent comme des chrysoprases. »

« J’avais un bras passé derrière la taille de Clarimonde et une de ses mains ployée dans la mienne ; elle appuyait sa tête à mon épaule, et je sentais sa gorge demi-nue frôler mon bras. Jamais je n’avais éprouvé un bonheur aussi vif. »

« Clarimonde entendait la vie d’une grande manière, et elle avait un peu de Cléopâtre dans sa nature. »

« Avoir Clarimonde, c’était avoir vingt maîtresses, c’était avoir toutes les femmes, tant elle était mobile, changeante et dissemblable d’elle-même ; un vrai caméléon ! »

« Elle, touchée de ma douleur, me souriait doucement et tristement avec le sourire fatal des gens qui savent qu’ils vont mourir. »

« depuis que je te connais, j’ai tout le monde en horreur »

« Ne regardez jamais une femme, et marchez toujours les yeux fixés en terre, car, si chaste et si calme que vous soyez, il suffit d’une minute pour vous faire perdre l’éternité. »

La Morte amoureuse – Théophile Gautier

« Sur cet étrange oreiller reposait une tête bien charmante, dont un regard fit perdre la moitié du monde, une tête adorée et divine, la femme la plus complète qui ait jamais existé, la plus femme et la plus reine, un type admirable, auquel les poètes n’ont pu rien ajouter, et que les songeurs trouvent toujours au bout de leurs rêves : il n’est pas besoin de nommer Cléopâtre. »

« Des cheveux noirs comme ceux d’une nuit sans étoiles »

« Ah ! continua Cléopâtre, je voudrais qu’il m’arrivât quelque chose, une aventure étrange, inattendue ! Le chant des poètes, la danse des esclaves syriennes, les festins couronnés de roses et prolongés jusqu’au jour, les courses nocturnes, les chiens de Laconie, les lions privés, les nains bossus, les membres de la confrérie des inimitables, les combats du cirque, les parures nouvelles, les robes de byssus, les unions de perles, les parfums d’Asie, les recherches les plus exquises, les somptuosités les plus folles, rien ne m’amuse plus ; tout m’est indifférent, tout m’est insupportable ! »

« le sommeil ne tarda pas à jeter sa poudre d’or sur les beaux yeux de la sœur de Ptolémée. »

« Une large bande violette, fortement chauffée de tons roux vers l’occident, occupe toute la partie inférieure du ciel ; en rencontrant les zones d’azur, la teinte violette se fond en lilas clair et se noie dans le bleu par une demi-teinte rose ; du côté où le soleil, rouge comme un bouclier tombé des fournaises du Vulcain, jette ses ardents reflets, la nuance tourne au citron pâle, et produit des teintes pareilles à celles des turquoises. »

« Meïamoun, fils de Mandouschopsch, était un jeune homme d’un caractère étrange ; rien de ce qui touche le commun des mortels ne faisait impression sur lui ; il semblait d’une race plus haute, et l’on eût dit le produit de quelque adultère divin. Son regard avait l’éclat et la fixité d’un regard d’épervier, et la majesté sereine siégeait sur son front comme sur un piédestal de marbre ; un noble dédain arquait sa lèvre supérieure et gonflait ses narines comme celles d’un cheval fougueux, quoiqu’il eût presque la grâce délicate d’une jeune fille, et que Dionysius, le dieu efféminé, n’eût pas une poitrine plus ronde et plus polie, il cachait sous cette molle apparence des nerfs d’acier et une force herculéenne, singulier privilège de certaines natures antiques de réunir la beauté de la femme à la force de l’homme.
Quant à son teint, nous sommes obligé d’avouer qu’il était fauve comme une orange, couleur contraire à l’idée blanche et rose que nous avons de la beauté ; ce qui ne l’empêchait pas d’être un fort charmant jeune homme, très recherché par toute sorte de femmes jaunes, rouges, cuivrées, bistrées, dorées, et même par plus d’une blanche Grecque. »

« En toutes choses il n’aimait que le périlleux ou l’impossible ; il se plaisait fort à marcher dans des sentiers impraticables, à nager dans une eau furieuse, et il eût choisi pour se baigner dans le Nil précisément l’endroit des cataractes : l’abîme l’appelait. »

« C’était une de ces nuits enchantées de l’Orient, plus splendides que nos plus beaux jours, car notre soleil ne vaut pas cette lune. »

« Lorsqu’elle s’éveilla, un gai rayon jouait dans le rideau de la fenêtre dont il trouait la trame de mille points lumineux, et venait familièrement jusque sur le lit voltiger comme un papillon d’or autour de ses belles épaules qu’il effleurait en passant d’un baiser lumineux. Heureux rayon que les dieux eussent envié. »

« Un léger nuage rose, se répandant sous la peau transparente de ses joues, en rafraîchissait la pâleur passionnée ; ses tempes blondes comme l’ambre laissaient voir un réseau de veines bleues ; son front uni, peu élevé comme les fronts antiques, mais d’une rondeur et d’une forme parfaites, s’unissait par une ligne irréprochable à un nez sévère et droit, en façon de camée, coupé de narines roses et palpitantes à la moindre émotion, comme les naseaux d’une tigresse amoureuse, la bouche petite, ronde, très rapprochée du nez, avait la lèvre dédaigneusement arquée ; mais une volupté effrénée, une ardeur de vie incroyable rayonnait dans le rouge éclat et dans le lustre humide de la lèvre inférieure. Ses yeux avaient des paupières étroites, des sourcils minces et presque sans inflexion. »

« ses cheveux délivrés coulèrent en cascades noires sur ses épaules, et pendirent en grappes comme des raisins mûrs au long de ses belles joues. »

Une nuit de Cléopâtre – Théophile Gautier