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dimanche 16 février 2014

La fille de papier - Guillaume Musso

« le frémissement de la peau d’Aurore, son odeur de roche, le battement de ses cils, les écailles dorées qui miroitaient dans ses yeux… »

« C’est du bœuf de Kobé, expliqua-t-il. Tu sais qu’au Japon, on les masse avec du saké pour faire pénétrer le gras dans les muscles ?
Je fronçai les sourcils. Il continua :
-Pour les cajoler, on mélange leur nourriture avec de la bière et pour les détendre on leur diffuse à plein volume de la musique classique. Si ça se trouve, le steak que tu as dans ton assiette a écouté les concertos d’Aurore. Et peut-être même qu’il en est tombé amoureux. Tu vois, vous avez des choses en commun ! »

« On dirait que vous avez deux de tension avec vos yeux en couilles d’hirondelle ! »

« Ecrire me plongeait dans un état étrange : la réalité laissait peu à peu place à la fiction et mes héros devenaient parfois si réels qu’ils m’accompagnaient partout. Leurs souffrances, leurs doutes, leurs bonheurs devenaient les miens et continuaient à me hanter bien après le point final du roman. »

« Depuis longtemps, j’étais fasciné par le liens ténus entre création et maladie mentale. Camille Claudel, Maupassant, Nerval, Artaud avaient peu à peu sombré dans la folie. Virginia Woolf était allée se noyer dans une rivière ; Cesare Pavese s’était fini aux barbituriques dans une chambre d’hôtel ; Nicolas de Staël s’était défenestré ; John Kennedy Toole avait relié le pot d’échappement à l’habitacle de sa voiture…. »

« C’est plus facile de se détruire à petit feu que d’avoir le courage de se remettre en cause, n’est-ce pas ? »

« Mais… il n’y a pas de terme pour vous qualifier ! Vous êtes… les dix plaies d’Egypte à vous toute seule ! »

« Puis… elle ne se souvenait plus de rien. Elle s’était réveillée le lendemain matin, couchée sur son canapé, sa jupe relevée. Pendant plus de trois mois, entre tests VIH et tests de grossesse, elle avait flippé à mort, mais n’avait pu se résoudre à porter plainte parce que au fond, elle s’estimait en partie  responsable de ce qui s’était passé.
J’avais ravivé ce souvenir dégueulasse et à présent, elle me dévisageait, les larmes aux yeux :
-Pourquoi…. Pourquoi m’infligez-vous des saloperies pareilles dans vos romans ?
La question me toucha en plein cœur. Ma réponse fut honnête :
-Sans doute parce que vous portez en vous certains de mes démons : ma part la plus noire, la plus détestable. Celle qui évoque en moi dégoût et incompréhension. Celle qui me fait perdre parfois tout respect pour moi-même. »

« -C’est le côté culturel qui vous émoustille ?
-Oui, Aurore est cultivée. Et tant pis si ça vous ennuie. Moi, j’ai été élevé dans un quartier de merde. Ca gueulait tout le temps : des cris, des injures, des menaces, des coups de feu. Il n’y avait pas un livre, à part TV Guide, et je n’y ai jamais entendu Chopin ou Beethoven. Alors oui, ça me plaisait de côtoyer une Parisienne qui me parlait de Schopenhauer et de Mozart plutôt que de cul, de dope, de rap, de tatouage et de faux ongles ! »

« -Oh, et puis merde ! explosa-t-elle en quittant le terrasse. D’ailleurs, je m’en bats la coquillette de votre Carole ! »

« Nous avons tous vécu ce genre d’expériences : des moments de grâce semblant orchestrés par un architecte céleste capable de tisser entre les être et les choses des liens invisibles pour nous apporter exactement ce dont nous avons besoin au moment précis où nous en avons besoin. »

« Justement, dans un coin de la pièce, quelqu’un venait de s’installer au piano pour égrener les premières notes de As Time Goes By. Je me retournai, m’attendant presque à tomber sur Sam, le pianiste noir américain du film Casablanca. »

« -Et toi, tu es menteuse comme un soutien-gorge.
-Toujours tes métaphores sexuelles : tu as vraiment un problème avec ça, mon pauvre.
-C’est toi qui a un souci avec ça ! rétorqua-t-il. Pourquoi tu ne portes jamais de robes ou de jupes ? Pourquoi tu ne te mets jamais en maillot de bain ? Pourquoi tu as une réaction épidermique chaque fois que l’on t’effleure le bras ? Tu préfères les femmes ou quoi ?
Avant même que Milo ait terminé sa phrase, une gifle magistrale, donnée avec la force d’un coup de poing, lui cingla le visage. Il eut juste le temps de saisir le poignet de Carole pour en éviter une deuxième. »

« Avec douleur, elle régurgita une pâte épaisse et visqueuse avant de s’écrouler sur le sol. Mais ce que je voyais n’était pas du vomi. C’était de l’encre. »

« -Donc, si j’ai bien compris, pour toi l’écrivain et le lecteur coopèrent pour créer le monde imaginaire ? »

« Mais avec celle qu’il voulait séduire, il était le plus souvent doux et tendre, et c’est de cette contradiction que les femmes tombaient amoureuses, éprouvant cette impression grisante d’avoir l’exclusivité d’un comportement qu’il refusait aux autres. »

« Elle portait une casquette en tweed et un ensemble sombre – jupe courte grise sur collant noir, blouson cintré sur col roulé – qui lui donnait un côté London girl. »

La fille de papier – Guillaume Musso

vendredi 7 février 2014

The Handmaid's Tale - Margaret Atwood


« This is the kind of touch they like : folk art, archaic, made by women, in their spare time, from things that have no further use. A return to traditional values. »

« Thinking can hurt your chances, and I intend to last. »

« Fraternize means to beahve like a brother. Luke told me that. He said there was no corresponding word that meant to behave like a sister. Sororize, it would have to be, he said. From the Latin. He liked knowing about such details. The derivations of words, curious usages. I used to tease him about being pedantic. »

« The tulips are red, a darker crimson towards the stem, as if they had been cut and are beginning to heal there. »

« He looks at me, and sees me looking. He has a French face, lean, whimsical, all planes and angles, with creases around the mouth where he smiles. »

« Now that she’s the carrier of life, she is closer to death, and needs special security. »

« I remember the smell of nail polish, the way t wrinkled if you put the second coat on too soon, the satiny brushing of sheer pantyhose against the skin, the way the toes felt, pushed towards the opening in the shoe by the whole weight of the body. »

« we are secret, forbidden, we excite them »

« These bodies hanging on the Wall are time travellers, anachronisms. They’ve come here from the past. »

« If it’s a story I’m telling, then I have control over the ending. Then there will be an ending, to the story, and real life will come after it. I can pick up where I left off. It isn’t a story I’m telling. It’s also a story I’m telling, in my head, as I go along. Tell, rather than write, because I have nothing to write with and writing is in any case forbidden. But if it’s a story, even in my head, I must be telling it ti someone. You don’t tell a story only to yourself. There’s always someone else. Even when there is no one. »

« Something has been shown to me, but wha is it ? Like the flag of an unknown country, seen for an instant above a curve of hill, it could mean attack, it could mean parley, it could mean the edge of something, a territory. »

« The bathroom is beside the bedroom. It’s papered in small blue flowers, forget-me-nots, with curtains to match. »

« I think about the blood coming out of him, hot as soup, sexual, over my hands. »

«  I cram both hands over my mouth as if I’m about to be sick, drop to my knees, the laughter boiling like lava in my throat. I crawl into the cupboard, draw up my knees, I’ll choke on it. My ribs hur with holding back, I shake, I heave, seismic, volcanic, I’ll burst. Red all over the cupboard, mirth rhymes with birth, oh to die of laughter. »

« Why is it that night falls, instead of rising, like the dawn ? »

« I breathe in the soap smell, the disinfectant smell, and stand in the white bathroom, listening to the distant sounds of water running, toilets being flushed. In a strange way I feel comforted, at home. There is something reassuring about the toilets. Bodily functions at least remain democratic. Everybody shits, as Moira would say. »

« In my lap is a handful of crumpled stars. »

The Handmaid’s Tale – Margaret Atwood