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vendredi 26 avril 2013

L'écume des jours - Boris Vian

« Il apparaît en effet que les masses ont tort, et les individus toujours raison. »

« Son peigne d’ambre divisa la masse soyeuse en longs filets orange pareils aux sillons que le gai laboureur trace à l’aide d’une fourchette dans de la confiture d’abricots. »

« Le tapis se mit à baver en faisant des grappes de petites bulles savonneuses. »

« Il avait le même âge que Colin, vingt-deux ans, et des goûts littéraires comme lui, mais moins d’argent. »

« Les jeux de soleil sur les robinets produisaient des effets féeriques. Les souris de la cuisine aimaient danser au son des chocs des rayons de soleil sur les robinets, et couraient après les petites boules que formaient les rayons en achevant de se pulvériser sur le sol, comme des jets de mercure jaune. »

« -Ma sœur a mal tourné, Monsieur, dit Nicolas. Elle a fait des études de philosophie. Ce ne sont pas des choses dont on aime à se vanter dans une lignée fière de ses traditions… »

« Je l’ai rencontrée à une conférence de Jean-Sol. Nous étions tous les deux à plat ventre sous l’estrade et c’est comme ça que je l’ai connue. »

« -Et bien… dit Chick, je lui ai demandé si elle aimait Jean-Sol Partre, et elle m’a dit qu’elle faisait collection de ses œuvres… Alors, j’ai dit : moi aussi… et, chaque fois que je lui disais quelque chose, elle répondait : moi aussi…, et vice versa… Alors à la fin, juste pour faire une expérience existentialiste, je lui ai dit : je vous aime beaucoup, et elle a dit : oh ! »

« Elle possédait des bras et des mollets ronds, une taille fine et un buste si bien dessiné que l’on eût dit une photographie. »

« -C’est l’orgueil de la famille, dit Alise. Ma mère ne se console pas de n’avoir épousé qu’un agrégé de mathématiques alors que son frère à réussi si brillamment dans la vie.
-Votre père est agrégé de mathématiques ?
-Oui, il est professeur au Collège de France et membre de l’Institut ou quelque chose comme ça… dit Alise, c’est lamentable à trente-huit ans. Il aurait pu faire un effort. Heureusement il y a once Nicolas. »

« Puis il fit un signe de croix car le patineur venait de s’écraser contre le mur du restaurant à l’extrémité opposée de la piste, et restait collé là, comme une méduse de papier mâché écartelée par un enfant cruel. »

« -Les boutiques des fleuristes d’ont jamais de rideau de fer. Personne ne cherche à voler des fleurs. »

« -Pourquoi, peste diable boufre, dit Colin, me parlez-vous toujours perpétuellement à la troisième personne ? »

« La porte claqua derrière lui avec le bruit d’une main nue sur une fesse nue… Ca le fit tressaillir… »

« La porte extérieure se referma sur lui avec un bruit de baiser sur une épaule nue… »

« Elle se dégagea, saisit Colin par la main et l’entraîna vers le centre de sudation. »

« Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l’air heureux et sa robe n’y était pour rien.
-J’oserai pas ! dit Colin.
Et puis il lâcha Alise et alla inviter Chloé. Elle le regarda. Elle riait et mit la main droite sur son épaule. Il sentait ses doigts frais sur son cou. Il réduisit l’écartement de leurs deux corps par le moyen d’un raccourcissement du biceps droit, transmis, du cerveau, le long d’une paire de nerfs crâniens choisie judicieusement. »

« Il se fit un silence à l’entour, et la majeure partie de reste du monde se mit à compter pour du beurre. »

«-Je voudrais, continua-t-il, être couché dans de l’herbe un peu rôtie, avec de la terre sèche et du soleil, tu sais, de l’herbe jaune comme de la paille, et cassante, avec des tas de petites bêtes et de la mousse sèche aussi. On se met à plat ventre et on regarde. Il faut une haie avec des pierres et des arbres tout tordus, et des petites feuilles. Ca fait un bien considérable. »

« Dans le cristal, le vin luisait d’un éclat phosphorescent et incertain, qu’on eût dit émané d’une myriade de points lumineux de toutes les couleurs. »

« Il ne savait pas que faire avec Chloé. Peut-être l’emmener dans un salon de thé, mais l’atmosphère en est, d’ordinaire, plutôt déprimante, et les dames goinfres de quarante ans qui mangent sept gâteaux à la crème en détachant l’auriculaire, il n’aimait pas ça. »

« -C’est merveilleux ! dit Colin. Vous sentez la forêt, avec un ruisseau et des petits lapins. »

« Alise regarda Colin avec tendresse. Il était si gentil qu’on voyait ses pensées, bleues et mauves, s’agiter dans les veines de ses mains fines. »

« -Ne me remercie pas, dit Colin. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le bonheur de tous les hommes, c’est celui de chacun. »

« L’aîné s’appelait Coriolan. Il avait les cheveux noirs et frisés, la peau blanche et douce, un air de virginité, le nez droit et les yeux bleus derrière de grands cils jaunes. »

« Alise et Isis étaient habillées de la même façon mais leur robe était couleur d’eau. Leurs cheveux frisés brillaient dans le soleil et s’arrondissaient sur leurs épaules en masses lourdes et odorantes. »

« La niche formée par la plate-forme, sous le lit, servait de boudoir. Il s’y trouvait des livres et des fauteuils confortables, et la photographie du Dalaï-Lama. »

« Ce que je veux dire, c’est qu’ils travaillent pour vivre au lieu de travailler à construire des machines qui les feraient vivre sans travailler. »

« -Je t’ai dit que je t’aimais bien, en gros et en détail.
-Alors, détaille, murmura Chloé, en se laissant aller dans les bras de Colin, câline comme une couleuvre. »

« Nombreux étaient les cas d’évanouissement dus à l’exaltation intra-utérine qui s’emparait plus particulièrement du public féminin, et, de leur place, Alise, Isis et Chick entendaient distinctement le halètement des vingt-quatre spectateurs qui s’étaient faufilés sous l’estrade et se déshabillaient à tâtons pour tenir moins de place. »

« Des fleurs vertes et bleues poussaient le long des trottoirs, et la sève serpentait autour de leurs tiges minces avec un léger bruit, humide comme un baiser d’escargots. »

« Ses cheveux mousseux flottaient librement et exaltaient une douce vapeur parfumée de jasmin et d’œillet. »

« -Vous êtes tous les mêmes, dit-il, vous croyez que les femmes ont besoin d’être jolies. »

«-J’ai mal… murmura Chloé.
Des larmes grosses comme des yeux parurent au coin de ses paupières et tracèrent des sillons froids sur ses joues rondes et douces. »

« -Vous n’aimez pas le travail ? dit l’antiquaire.
-C’est horrible, dit Colin. Ca rabaisse l’homme au rand de machine. »

« Sa figure était claire et tendre sur les draps bleu lavande ourlés de pourpre. »

« Colin apparut. Il avait une grosse gerbe de lilas dans les bras. »

« Elle posa le bouquet sur le second oreiller, se tourna sur le côté et enfouit sa figure dans les grappes blanches et sucrées. »

« Elle respirait avidement le parfum des lilas qui se déployait en volutes lentes autour de ses cheveux brillants. »

« -Vous allez me faire perdre mes moyens d’existence, dit Jean-Sol. Comment voulez-vous que je touche mes droits d’auteur si je suis mort ? »

« -Vous savez, dit le Religieux, j’ai l’habitude, alors ça ne me fait plus d’effet. Je devrais vous conseiller de vous adresser à Dieu, mais j’ai peur que pour une si faible somme, ce ne soit contre-indiqué de le déranger. »

« Il disparut au milieu d’une vapeur qui s’effilochait comme des filets de sucre dans l’eau d’un sirop. »

L’écume des jours – Boris Vian

jeudi 18 avril 2013

La femme à modeler - Emilie de Turckheim


L'amour commence en hiver - Simon Van Booy


" J'attends dans l'ombre.
Mon violoncelle est déjà sur scène. Il est né en 1723, quelque part en Sicile, sur une colline surplombant une mer sereine. Les cordes commencent à vibrer à l'approche de l'archet comme si elles pressentaient la venue d'un amant.
Je m'appelle Bruno Bonnet. Tout contre moi, un rideau couleur prune. D'un épais velours. Ma vie va commencer de l'autre côté. Mais il m'arrive de souhaiter qu'elle continue sans moi.
La lumière des projecteurs, ici à Québec, est presque trop violente. On m'annonce en français, une poussière d'étoiles valse en douceur autour des chevilles et de la volute de mon instrument. Il a appartenu à mon grand-père, foudroyé par un éclat d'obus pendant la Seconde Guerre mondiale.
La chaise de cuisine de mon grand-père est elle aussi sur scène. Je ne peux m'appuyer que sur trois pieds. La paille du siège est très abîmée. Un jour, elle s'effondrera. On l'aura transportée dans la salle à la veille d'un concert et le directeur paniqué m'annoncera la terrible nouvelle : «Votre chaise est arrivée en mille morceaux.»
Un tonnerre d'applaudissements. Je m'installe.
Qui sont tous ces gens ?
Un jour, je jouerai sans mon instrument. Je m'assiérai, bien droit. Et resterai là, immobile. Je fermerai les yeux en imaginant ce qui se passe dans les maisons qui entourent la salle : des femmes en pantoufles manipulent une bouilloire fumante ; des jeunes dans leur chambre ont leurs écouteurs aux oreilles ; le fils de quelqu'un cherche ses clefs ; une divorcée se brosse les dents, son chat la contemple ; une famille regarde la télévision - le plus jeune enfant dort, mais il n'aura aucun souvenir de ses rêves.
Je me saisis de l'archet, soudain un silence absolu se fait dans le public.
J'observe les visages avant de commencer.
Tant de gens et ils ne savent absolument rien de moi.
Si seulement l'un d'entre eux me reconnaissait, je pourrais me laisser glisser le long des branches de ma vie, secouer mes vêtements pour en chasser les miettes du temps et entamer un très long voyage à travers champs. Jusqu'à l'endroit même où j'ai disparu. Un petit garçon recroquevillé contre une grille, attendant l'instant où sa meilleure amie va se relever. Mais la roue arrière du vélo d'Anna tourne indéfiniment dans le vide."

"Je voulais seulement me plonger dans son regard vert, écouter le son cadencé de sa voix, comme si ses mots étaient les notes que j'avais toujours cherché à entendre, celles que je n'avais jamais jouées, les sons mêmes de la vie."

"Je ne peux pas expliquer pourquoi, mais je n'étais pas surprise de le voir...
Il se tenait très droit...
Notre rencontre était inévitable.
Deux rivières qui auraient toujours eu conscience de couler l'une vers l'autre...
Il eut l'air surpris, ne sachant comment se comporter.
Ma main commença à trembler et il la saisit.
Je le laissai faire.
...plus tard, vous réalisez- c'était le moment.
Et toujours sans un mot.
Ce n'est pas ce jour là que je suis tombé amoureuse de lui.
Je l'avais toujours aimé et nous étions ensemble depuis toujours..."

"Peut-être que ce que je pense à propos de quelqu'un d'autre peut convenir à un autre moi-même"

« La musique n'est mystérieuse que pour les gens qui réclament une explication. Musique et amour : aucune différence. »

« Pour moi la musique et l'ultime aspiration du langage. Elle nous permet à nous les humains, d'approcher Dieu, car elle montre l'au-delà de la vie. »

« Cela fait dix ans que mon métier est de jouer à travers le monde. A chaque concert je réveille les morts. Dès que mon archet entre en contact avec les cordes, Anna apparaît. Portant exactement les mêmes vêtements que ce jour-là. J'ai vingt ans de plus. Elle, est restée une enfant. Elle scintille, car elle n'est faite que de lumière. »

"le chagrin est un pays où il pleut, mais où rien ne pousse. Les morts vivent ailleurs - habillés pour l'éternité des vêtements qu'ils portaient quand ils nous ont quittés"

« Bach a écrit les suites pour violoncelle pour sa si jeune femme, c'était un exercice conçu pour l'aider à apprendre à jouer du violoncelle. Mais à l'intérieur de chaque note, il y a l'amour que nous sommes incapables d'exprimer avec des mots. »

L'amour commence l'hiver - Simon Van Booy

Milarepa - Eric-Emmanuel Schmitt


L'élégance du hérisson - Muriel Barbery


La délicatesse - David Foenkinos


Andromaque - Racine


Özlem ektim yillara - Esma Yakar