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dimanche 18 novembre 2012

L'art d'avoir toujours raison - Arthur Shopenhauer

« La vanité innée, particulièrement irritable en ce qui concerne les facultés intellectuelles, ne veut pas accepter que notre affirmation se révèle fausse, ni que celle de l’adversaire soit juste. Par conséquent, chacun devrait simplement s’efforcer de n’exprimer que des jugements justes, ce qui devrait inciter à penser d’abord et à parler ensuite. Mais chez la plupart des hommes, la vanité innée s’accompagne d’un besoin de bavardage et d’une malhonnêteté innée. »

« le vrai doit paraître faux et le faux vrai. »

« Si un homme ne manifeste donc pas facilement un manque de logique naturelle, il peut en revanche manifester un manque de dialectique naturelle ; c’est un don de la nature inégalement partagé (semblable en cela à la faculté de jugement qui est très inégalement partagée, alors que la raison l’est à vrai dire équitablement). »

« il faut connaître les stratagèmes malhonnêtes pour leur faire face. »

« toucher et parer, c’est cela qui importe. »

« C’est la raison pour laquelle la dialectique ne doit accepter comme finalité dans sa définition que l’art d’avoir toujours raison et non la vérité objective. »

« Car plus une affirmation devient générale, plus elle est en butte aux attaques. »

« Car le vrai peut aussi résulter de fausses prémisses, alors que le faux ne peut jamais découler de vraies prémisses. »

« En ce qui concerne l’entraînement à la dialectique, le dernier chapitre des Topiques d’Aristote contient de bonnes règles. »

« Poser beaucoup de questions à la fois et élargir le contexte pour cacher ce que l’on veut véritablement faire admettre. En revanche, exposer rapidement son argumentation à partir des concessions obtenues, car ceux qui sont lents à comprendre ne peuvent suivre exactement la démonstration et n’en peuvent voir les défauts ou les lacunes éventuelles. »

« Mettre l’adversaire en colère, car dans sa fureur il est hors d’état de porter un jugement correct et de percevoir son intérêt. »

« Ne pas poser les questions dans l’ordre exigé par la conclusion qu’il faut en tirer, mais dans toutes sortes de permutations : il ne peut savoir ainsi où l’on veut en venir et ne peut se prémunir. »

« Le mot « protestant » a été choisi par eux, de même le mot « évangélique », mais le mot « hérétique » l’a été par les catholiques. »

« Un orateur trahit souvent à l’avance ses intentions par les noms qu’il donne aux choses. L’un dit « clergé » et l’autre « les curetons ». De tous les stratagèmes, c’est celui qui est le plus souvent employé, instinctivement. Prosélytisme = fanatisme. Faux pas ou escapade = adultère. Equivoques = obscénités. Mal en point = ruiné. Influence et relations = corruption et népotisme. Sincère reconnaissance = bonne rémunération. »

« Si nous devons dire pourquoi une certaine hypothèse physique n’est pas fiable, nous parlerons du caractère fallacieux du savoir humain et l’illustrerons par toutes sortes d’exemples. »

« celui qui est le spécialiste, c’est l’adversaire, pas les auditeurs. A leurs yeux, c’est donc lui qui est battu, surtout si l’objection fait apparaître son affirmation sous un jour ridicule. »

« En revanche, les gens du commun ont un profond respect pour les spécialistes en tout genre. Ils ignorent que la raison pour laquelle on fait profession d’une chose n’est pas l’amour de cette chose mais de ce qu’elle rapporte. Et que celui qui enseigne une chose la connaît rarement à fond car s’il l’étudiait à fond il ne lui resterait généralement pas de temps pour l’enseigner. »

« Ce sont les autorités auxquelles l’adversaire ne comprend pas un traître mot qui font généralement le plus d’effets. Les ignorants ont un respect particulier pour les figures de rhétorique grecques et latines. »

« un grand nombre de personnes se sont fiées à ces dernières, leur paresse les incitant à croire d’emblée les choses plutôt que de se donner le mal de les examiner. Ainsi s’est accru de jour en jour le nombre de ces adeptes paresseux et crédules ; car une fois que l’opinion eut pour elle un bon nombre de voix, les suivants ont pensé qu’elle n’avait pu les obtenir que grâce à la justesse de ses fondements. Les autres furent alors contraints de reconnaître ce qui était communément admis pour ne pas être considérés comme des esprits inquiets s’insurgeant contre des opinions universellement admises, et comme des impertinents se croyant plus malins que tout le monde. Adhérer devint alors un devoir. Désormais, le petit nombre de ceux qui sont absolument incapables de se forger une opinion et un jugement à eux, et qui ne sont donc que l’écho des opinions d’autrui. Ils en sont cependant des défenseurs d’autant plus ardents et intolérants. »

« Bref, très peu de gens savent réfléchir, mais tous veulent avoir des opinions ; que leur reste-t-il d’autre que de les adopter telles que les autres les leur proposent au lieu de se les forger eux-mêmes ? Puisqu’il en est ainsi, que vaut l’opinion de cent millions d’hommes ? »

« Néanmoins, on peut, quand on se querelle avec des gens du commun, utiliser l’opinion universelle comme autorité. »

« Si on ne sait pas quoi opposer aux raisons exposées par l’adversaire, il faut, avec une subtile ironie, se déclarer incompétent »

« Car, en général une once de volonté pèse plus lourd qu’un quintal d’intelligence et de conviction. »

« Déconcerter, stupéfier l’adversaire par un flot insensé de paroles. »

« Et dans le but de s’appuyer sur des arguments fondés et non sur des sentences sans appel : et pour écouter les raisons de l’autre et s’y rendre ; des gens dont on sait enfin qu’ils font grand cas de la vérité, qu’ils aiment entendre de bonnes raisons, même de la bouche de leur adversaire, et qu’ils ont suffisamment le sens de l’équité pour pouvoir supporter d’avoir tort quand la vérité est dans l’autre camp. Il en résulte que sur cent personnes il s’en trouve à peine une qui soit digne qu’on discute avec elle. »

L’art d’avoir toujours raison – Arthur Schopenhauer

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