« N’est-il
pas étrange, Eryximaque, que pour d’autres dieux il y ait des hymnes et des
péans composés par les poètes, et qu’en l’honneur de l’Amour, ce dieu si
puissant et si grand, jamais encore un seul poète, parmi tous ceux qui ont
existé, n’ai composé le moindre éloge ? »
« l’Amour
n’a ni père ni mère »
« l’Amour
est un des dieux les plus anciens »
« En
fait si les dieux honorent particulièrement cette sorte de vaillance qui se met
au service de l’amour, ils admirent, ils estiment, ils récompensent encore plus
la tendresse du bien-aimé pour l’amant, que celle de l’amant pour ses
amours : l’amant est en effet plus proche du dieu que l’aimé puisqu’un
dieu le possède. »
« Si
donc il n’y avait qu’une Aphrodite, il n’y aurait qu’un Amour. Mais comme elle est
double, il y a de même, nécessairement, deux Amours. Comment nier qu’il existe
deux déesses ? L’une, la plus ancienne sans doute, n’a pas de mère :
c’est la fille du Ciel, et nous l’appelons Uranienne, ‘la Céleste’ ;
l’autre, la plus jeune, est fille de Zeus et de Dioné, nous l’appelons
Pandémienne, la ‘Populaire’. »
« Il
faudrait même une loi qui interdise d’aimer les enfants : ainsi on ne
gaspillerai pas tant de soin pour un résultat imprévisible. »
« Il
est une science de cela, qui traite du mouvement des astres en même temps que
des saisons de l’année ; elle s’appelle astronomie. »
« Toute
impiété vient ordinairement de ne pas céder à l’amour bien réglé, de ne pas
l’honorer, lui, le révérer en toute action, mais d’honorer l’autre amour, dans
les rapports soit avec les parents vivants ou morts, soit avec les
dieux. »
« Je
vais maintenant, dit-il, couper par moitié chacun d’eux. Ils seront ainsi plus
faibles, et en même temps ils nous rapporteront davantage puisque leur nombre
aura grandi. »
« Les
moitiés séparées cherchent à se rejoindre. »
« Bel
indice, à mes yeux, de sa délicatesse : la déesse ne pose pas le pied sur
ce qui est dur, mais sur ce qui est tendre. »
« Tout
home en effet devient poète, même s’il a été auparavant étranger à la Muse, quand
l’Amour l’a touché. »
« Parce
que, pour un mortel, éternité et immortalité sont dans la procréation. Or le
désir d’immortalité accompagne nécessairement celui du bien, d’après ce dont
nous sommes covenus, s’il est vrai que l’amour a pour objet de posséder à
jamais le bien. Il s’ensuit nécessairement de ce que nous avons dit, que l’amour
a aussi pour objet l’immortalité. »
« Et
cette beauté ne lui apparaîtra pas comme un visage, ni comme des mains ou rien
d’autre qui appartienne au corps. »
Le
banquet - Platon
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