« Je n’ai pas la taille mannequin ;
je suis du genre pulpeuse, enrobée même. Du genre qui occupe une place et
demie. »
« Comme une vie sans histoires. Comme
cette ville épouvantable, sans aéroport ; cette ville grise d’où l’on ne
peut pas s’enfuir et où personne n’arrive jamais, aucun voleur de cœur, aucun
chevalier blanc sur un cheval blanc. »
« Vous voyez, on se ment toujours.
Parce que l’amour ne résisterait pas à la
vérité. »
« Nadine est arrivée deux ans après et
depuis je n’ai plus jamais retrouvé mon poids idéal. Je suis restée grosse, une
sorte de femme enceinte vide, un ballon rempli de rien. Une bulle d’air.»
« J’en ai marre de cette ville, j’ai
l’impression de vivre dans une brochure historique »
« Avant de partir à son tour, il nous a
informés qu’il arrêtait ses études et qu’il allait travailler avec la fille
comme serveur au Palais Breton, une crêperie sise à Uriage, ville thermale à
dix minutes de Grenoble. »
« C’était une femme du quartier, une
adorable petite branche d’arbre sec, comme l’était l’actrice Madeleine Renaud.
Elle apportait des tagliatelles. Je toussai. Tant de sollicitude inattendue
m’étouffait. Je n’avais pas l’habitude que l’on me donne quelque chose sans que
je l’aie demandé. Je ne pus parler. Elle sourit, si douce. Elles sont aux
épinards et au fromage frais. Des féculents et du fer. »
« Règles. Le mot magique. Qui éloigne la
plupart des hommes. »
« C’est un psychologue. Je ne savais pas
qu’avoir dix-huit millions était une maladie. Mais je me retiens de tout
commentaire. »
« Elle repose sa tasse de café dans
laquelle elle n’a pas trempé ses lèvres daisyduckiennes. »
« Et me voilà, moi, quelqu’un d’Arras,
assise sur ses belles fesses en train de manger un sandwich au jardin des
Tuileries à Paris comme une étudiante alors que j’ai une fortune dans mon
sac. »
« Faire soi-même possède quelque chose de
très beau »
« Etre riche, c’est voir tout ce qui est
laid puisqu’on a l’arrogance de penser qu’on peut changer les choses. Qu’il
suffit de payer pour ça. »
« Les bulles du vin délient nos langues
lorsqu’elles éclatent dans nos palais. »
« On passe une vie à remplir une maison ;
et quand elle est pleine, on casse les choses pour pouvoir les remplacer, pour
avoir quelque chose à faire le lendemain. On va même jusqu’à casser son couple
pour se projeter dans une autre histoire, un autre futur, une autre maison. »
La Liste de mes envies – Grégoire Delacourt
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